Cela va faire 1 an que je n'ai pas posté d'actu, mais il est vrai que je fais bcp moins de course même si je continue à courir.
Allez revenons à nos moutons ou plutôt à cette course qui m'avait laissé sur ma faim l'année dernière.
Contrairement à l'année dernière, la prépa s'est plutôt bien passée avec 2 grosses sorties entre 1500 et 2000 D+, tout en progressant en vitesse sur le plat.
Tous les feux auraient pu être au vert sans une gène qui est apparu la dernière semaine au niveau de mon mollet droit. Afin de limiter la casse, je n'ai fais qu'un peu de vélo et usé et abusé de mon compex pour essayer d'être comme neuf le jour J.
Avec ma fidèle Isa, nous arrivons aux Andelys pour retrouver Nico qui s'aligne pour la 1ère fois sur une course si longue et avec autant de D+ (53 km et 2245 D+).
Nous allons essayer de faire course commune, mais je lui explique que je ne sais vraiment pas ou j'en suis à cause de ce satané mollet et que j'envisageais une sub 7h ( j'avais mis 7h07 en 2017), lui vise 8h mais on verra bien car la journée va être longue.
Les températures sont fraiches,5°c seulement au moment du départ mais le max prévu autour de 15°C annonce des conditions idéales pour courir dès que le soleil donnera un peu.
Contrairement à l'année dernière, nous partons de la Mairie des Andelys pour rejoindre ensuite le stade,lieu de départ de l'année dernière.
Même si Nico ne se sent pas forcément à se place, comme à mon habitude, je me place en tête de course afin d’éviter de me trouver piéger si ça bouchonne lors de la 1ère côte.
Avec un peu de retard, le départ est donné. Ça part relativement doucement car je suis autour de 12km/h. Finalement la 1ère côte est super large donc pas de risque de bouchon.Par contre, il est temps de tomber les vestes car la température devient très agréable.
Après être passé au niveau du stade, nous nous dirigeons vers le château des Andelys.
Nous redescendons ensuite vers le Petit Andelys pour attaquer les choses sérieuses.
Isa est au rendez vous et en profite pour immortaliser mon passage. Côté mollet, tout va bien, me voilà rassurer.
Nous attaquons ensuite un petit raidillon de 100D+ sur des singles que je connais bien. La vue est magnifique. Avec le brouillard au dessus le Seine, nous avons l'impression d'être au sommet d'une montagne, ce qui est loin d'être le cas ;-).
On monte, on descend, on monte... et on arrive au 1er ravito au Thuit KM14 en 1h40 (pile poil dans mes prévisions). Isa est là et me passe, comme prévu, mes 2 flasks pleines, Nico passe vite fait au ravito et on repart sans trop tarder direction ND de Bellegarde.
Tout va bien pour nous 2, mais la course ne démarre vraiment que vers le KM30. Cette portion qui nous amène vers Vatteville et son ravito KM24 est plus roulante. Malgré tout, nous marchons dans les côtes pour ne pas nous cramer.
Je fais attention à bien m'hydrater et à manger une power ball toutes les 30'. Du coup, c'est frais comme un gardon que je retrouve Isa au ravito après un peu plus de 3h de course. Je grignote qq fruits secs, bois 1 verre et repars avec 2 nouvelles flasks et des power balls pour la 2éme moitié de la course. De son côté Nico a aussi fait le plein et s'offre même qq Tucs.
Nous attaquons maintenant les choses sérieuses. Nous arrivons seulement à mi parcours et je sais que l'allure va baisser. Pas sur que le Sub 7h soit envisageable, mais bon on verra bien.
Ça ne loupe pas, les belle grimpettes font chuter la moyenne et Nico a du mal à relancer sur le plat et en descente.
Plusieurs fois, il me propose de le laisser et de faire ma course, mais non hors de question. On part à 2, on finit à 2 et tant pis pour mon objectif que de toute façon je n'étais même pas sur d'atteindre même tout seul.
Bien que je connaisse aussi cette portion pour l'avoir pratiquée avec Nico et Flo il n'y a pas très longtemps, elle entame un peu ma forme et c'est le visage marqué que j'arrive au dernier ravito après 5h15 de course.
Isa comme toujours est au rendez vous, on échange qq mots pendant que je mets 2 nouvelles flasks dans mon sac. J'en profite pour grignoter un truc ou 2 et boire un verre. Je sens que je suis fatigué, je prends donc les temps de me refaire une santé car nous repartons pour au moins 2h de course avec encore qq belles grimpettes.
Nico accuse un peu le coup, il a du mal à relancer et commence à appréhender les 5 derniers km de plat qui nous amèneront à l'arche d'arrivée.
De mon côté, je ne sais pas si c'est l'odeur de l'écurie ou les bienfaits du ravito, mais la forme est de retour. Même si les jambes commencent à tirer, le moral prend le relais. J'encourage régulièrement Nico et relance dès que je peux tout en essayant de préserver un peu mon jeune coéquipier (il n'a même pas la trentaine).
Doucement mais surement nous attaquons la dernière et longue grimpette. Maintenant place à 100D+ de descente avant de retrouver le barrage de Poses.
Il est temps de ranger les bâtons, prévenir Isa et c'est parti pour 3 km de plat.
Nico est cuit à point, mais j'ai assez de moral pour 2 et du coup il s'accroche le garçon.
Il pense être au bout de sa vie (comme dit ma fille), mais je sais par expérience que le corps humain à d'incroyables ressources et qu'on est loin d'avoir épuisées les siennes. Moi je pète toujours le feu.
Afin de passer sous la barre des 7h30, j'en remet un coup et c'est main dans la main et avec un grand sourire, enfin pour moi lol , que nous franchissons l'arche d'arrivée.
Il nous aura fallu 7h25 pour arriver au bout de ce trail, loin des 8h espérer par Nico et cerise sur le gâteau nous sommes dans la 1ère moitié (193 et 194/410).
Voilà qui clôture une superbe journée. Même si je n'aurai pas atteint mon objectif, j'aurai aidé Nico à atteindre le sien et ça c'est le plus important. Et puis ce n'est que partie remise car Nico veut remettre ça l'année prochaine mais en moins de 7h cette fois. Je pense que cette course n'est que la 1ère d'une longue série.
Avant de clôturer cette page, je voulais remercier Nico pour m'avoir accompagné, parfois dans la douleur, sur cette belle balade mais aussi Isa,mon assistante de choc, tjrs présente et au taquet malgré ces longues heures passées au bord de la route à attendre son coureur préféré.
@ bientôt pour la suite de mes aventures