Histoire de sauter dans le grand bain, j'ai choisi le radicatrail et ses 54km et 1200D+.
Dimanche 6h30, Florent me cueille au vol pour rejoindre Lillebonne. Cela nous laisse 1h pour papoter de notre sport dej' ainsi que de notre stratégie alimentaire et puis et surtout de tout et de rien :-)))
Nous arrivons vers 7h30 pour emprunter la navette qui nous conduira au bar de Momo à Tancarville pour le retrait des dossards, le départ se faisant lui au pied du chateau. Nous tombons sur Laurent, comme quoi le hasard fait bien les choses. Florent et lui font connaissance.
Arrivé à Tancarville, nous récupérons nos dossards et allons patienter tranquillement en pleins soleil en bord de rivière...super sympa pour se mettre tout doucement dans l'ambiance.
8h30, Titi, Maud, Martial et ses parents sont là.
Quel bonheur de revoir Titi et Maud. J'en profites pour présenter tout le monde, on fait 1 photo (il manque juste Laurent :-((() et il est temps de se préparer.Je suis serein, me concentrant sur les consignes du coach et faisant abstraction de tout le reste, Maud est stressée (c'est sa 1ère fois sur cette distance, alors que moi je l'ai déjà faite en CO), Titi lui est déjà dans sa bulle
Martial, Maud, Titi, moi et Florent
9h30, le départ est donné, avec Maud on va essayé de faire 1 bout de chemin ensemble. Mais dès la 1ère côte je la perds. Pas grave, maintenant il faut suivre les consignes 135-140 puls jusqu'au 28km, après à moi de gérer ma course.
Du coup, il faut marcher dans cette 1ère côte, qq mètres de plat et ça redescend déjà. Et là je retrouve Maud qui boite, elle vient de se tordre la cheville, elle est verte, on n'a fait que 2.5km. Mais la bretonne a du caractère et continue comme si de rien était.
Je ne sais plus trop comment, mais je suis de nouveau seul, je marche dans les côtes et trottine sur le plat car les puls sont tjrs hautes : le stress, la chaleur y sont surement pour qqch.
Je partais pour faire du 10km/h mais au passage de l'heure, je suis plus sur 1 petit 9 km/h. Du coup, la barrière des 5h30 s'éloigne. Allez objectif moins de 6h maintenant et puis la course ne commence vraiment pour moi qu'au 28 ème km.
On verra ça plus tard.
Pour le moment, il faut garder le frein à main serré et garder l'œil sur les puls pour suivre les consignes sinon je risque de le payer cash par la suite.
Je continue donc ma course, me faisant souvent doubler, marchant dans les côtes mais en respectant les consignes. Côté hydratation je suis parti avec 2 bidons : 1 de Go2 et 1 d'eau(pour m'asperger et boire si l'autre est vide avant le ravito), là aussi je respecte mon plan de course : 2 gorgées toutes les 5'.
En arrivant au ravito des 16km, j'aperçois Laurent, il me fait signe qu'il va m'attendre. C'est cool, on va pouvoir faire 1 bout de chemin ensemble. Je recharge mon bidon en poudre (j'ai prévu 5 sachets pour tenir 6h) et c'est reparti.
Nous repartons donc ensemble, les puls commencent à se stabiliser. Enfin !!! Nous alignons les km, je me sens facile, vu l'allure c'est normal.
Nous arrivons à la séparation des 2 courses (28 et 54km), maintenant la course démarre, je reste 1 peu sur la même allure, puis j'essaye de monter de qq puls (145 max), Laurent a du mal à suivre. Je l'attends 1 peu mais l'écart se creuse. Fais chier...dois je l'attendre...je me retourne et là il a disparu. Maintenant à moi de continuer sur mon rythme.
Je continues à faire monter les puls jusqu'au ravito du 33ème km (autour de 150). Je me fixes comme objectif de tourner autour de 155 jusqu'au 44 puis de monter autour de 160 pour finir.
Enfin ça c'était la théorie.
Depuis le 30ème km, je pète le feu. Je fais attention à bien boire et manger. Je trouve ça vraiment bizarre. J'ai l'impression de faire 1 footing. Je me pose énormément de questions sur cet état de forme surtout après 30 km.
Soudain j'aperçois Maud,je la rattrape. Elle peste, elle vient de faire 1 boucle pour rien. Nous repartons donc ensemble. Je suis toujours aussi bien et elle a mal à sa cheville mais veut continuer car il ne faut pas la laisser refroidir. Je l'attends 1 peu. Elle me dit qu'il faut que j'y aille, que je ne l'attende pas et utilise l'argument ultime pour me décider : "si jamais le coach apprend que tu m'as attendu, ça va gueuler", du coup je la laisse lui criant 1 dernier encouragement "jusqu'au bout Maud, promis !!!"
Le retour de bâton arrive vers les 40ème km, les jambes et les puls sont là mais je sens qu'au niveau de la tête il y a qqch qui ne va pas, 1 peu moins de vigilance, 1 espèce d'engourdissement, 1 état 1 peu bizarre.
Du coup, je ralentis l'allure, bois et m'arrose, mange 1 gel. Je sais qu'il faut patienter, attendre que l'orage passe. Il n'y a rien de grave, faut juste faire avec. Du coup je marche 1 peu plus après chaque côte.
En plus je suis totalement seul, j'en profites pour sortir le petit mot "secret" que ma minette m'a préparé. Ça fait chaud au cœur, par contre ça a tendance à brouiller mon champs de vision...du coup je le range précieusement et continue ma route.
Ça commence à revenir, je passe le ravito du 44ème km. Allez plus que 10 km. Je sais que je ne dépasserais pas les 160, pas grave, le principal c'est de continuer et puis tourner à 155-160 après 44 km c'est déjà pas mal.
Je récupère qq coureurs, 1 bénévole m'annonce que maintenant c'est descendant. J'essaye de garder le même rythme, mais ça devient difficile.
Je cherche mon chemin et suis des plus avares qd je demande mon chemin aux bénévoles (je m'en excuse encore). Allez plus que 3 km, je me motive et donne tout pour 1 finish à la Nico. Je zappe même le coach qui voulait surement finir avec moi. Je suis tellement dans mon effort que je ne percute pas (quel con, je fais).
Après 5h49 et des brouettes je viens d'en finir. A ma grande surprise Maud aussi et avant moi (elle m'a appelé quand elle m'a doublé à 1 ravito et je n'ai rien entendu.
en rouge les FC, en vert le dénivelé
Ce fût 1 belle journée pour notre groupe avec 2 podiums (Titi 1er V1H et Maud 1ère SF)
Maintenant place à la récup.
@ bientôt pour la suite de mes aventures