Ce trail qui fait partie du Trail Tour 76 était pour moi l'occasion de me réaligner sur une course (ce qui n'avait plus été le cas depuis Guerlédan) mais aussi et surtout de retrouver toute la bande : Maud, Titi et Martial (une partie du team Nissan St Brieuc), Flo et Seb (du team Raidlight), l'homme à la banane : Laurent (alias Dawa) et de découvrir un petit nouveau du team Raidlight : Xavier

La météo étant loin d'être au beau fixe et c'est sous un ciel menaçant que Flo et moi rejoignons Gonfreville l'Orcher après avoir laissé la voiture à Etretat et emprunté les navettes mises à notre disposition.

Sur place, je rencontre Xavier qui vient juste d'intégrer le team et qui se lance pour la 1ere fois sur cette distance. C'est ensuite au tour de Laurent de nous rejoindre.

Il faudra attendre d'être sur la ligne de départ pour voir Maud et Michelle, leurs hommes (Titi et Martial) étant partis s'échauffer.

J'aperçois Sébastien, mais il est déjà temps de prendre le départ.

Dommage nous n'avons pas bcp eu le temps de parler mais chacun est déjà dans sa course.

Les objectifs sont très différents : Martial veut faire qqch (le CR de sa course est dispo ici ), Titi va le suivre pour lui apprendre le métier, Flo va comme d'hab se donner à fond, Laurent et moi allons faire de notre mieux et Xavier lui veut juste aller au bout (ce qui n'est déjà pas si mal).

Sachant qu'il y a un goulet à 500m, j'ai prévu de partir vite, histoire de ne pas trop me retrouver bloqué car nous sommes pas loin de 300 au départ.

9h, c'est parti, la pluie est déjà des nôtres et elle le sera durant pratiquement toute la course !!!


Bien que le départ soit rapide pour moi, je suis bien dans les consignes (155-160 jusqu'au 1er relais), c'est cool, l'allure est bonne, ça me donne confiance pour la suite (c'est couillon, mais j'ai tendance à sous estimer mes capacités)

Alors que nous faisons une boucle en ville, j' aperçois Pierre qui est sur le 1er relais. 2-3 paroles échangées et chacun prend son rythme.

Je repasse devant Maud et Michelle, qq encouragements, une tape dans la main et cette fois c'est vraiment parti.

Le goulet arrive, ça ralenti 1 peu, mais ça va.

Comme d'hab, je gère la course aux puls en essayant de viser les 157.

Cette 1ère partie de course se passe super bien, le 10 km est avalé en 50' (soit 12km/h de moyenne !!!) et pourtant ça va.

Je gère bien mon hydratation et mon alim (2 gorgées toutes les 5' et 1 gel toutes les 50')

Juste avant de traverser 1 ferme, j'aperçois de nouveau Pierre. Je reste sur mon rythme et le rejoins.
Il a un peu de mal, je lui donne 1 peu d'eau et lui dis de s'accrocher car il ne lui reste plus que 2 km. Mais rien à faire. Dommage.

Avant d'arriver au 1er ravito km 13 (Rolleville), une petite traversée de rivière nous permet de rincer les shoes déjà pleines de boue (merci la pluie de la veille)

Maud en profite pour m’encourager, mais pas le temps de papoter.
Comme j'ai anticipé la recharge en poudre, il ne me reste plus qu'à faire le plein du bidon et c'est reparti.

C’est bizarre, en repartant, les puls ont tendant à baisser maintenant, pourtant tout semble aller.Bizarre bizarre.

J’essaye de relancer, mais je manque 1 peu de jus.

Le terrain est beaucoup moins roulant et vraiment très gras. Tant pis faut faire avec. Au moins du côté météo ça se maintien.

Malgré tout, je gagne des places et profite des parties de route pour allonger la foulée.
Le semi passe en 1h50, la moyenne a baissé mais l’allure reste des plus correcte.

Titi, Martial et Flo en pleine course
Le 2ème ravito arrive km 30 (Gonneville la Mallet), j’adopte la même technique que précédemment et fait donc 1 arrêt exprès.

Courage, plus que 16 km. Les puls continuent leurs chutes. A partir de maintenant, j’oublie le cardio et je pars en chasse sans me mettre dans le rouge car il reste au moins 2 belles côtes en arrivant sur Etretat.

Les chemins sont maintenant gorgés d'eau et nous remontons de vrais petits ruisseaux par endroit.

Je continue sur ma lancée en prenant pour cible les coureurs qui me précèdent.
J’essaye d’accrocher un relayeur qui est devant moi, mais rien à faire.



Km 39, on s’approche de la côte, c’est le moment que choisit la pluie pour redoubler accompagné d’un vent qui la fait tomber à 45°, sympa la balade.

Le marathon passe en 3h45.

Quel chemin parcouru quand je pense qu'en 2008 accompagné de Titi, j’établissais dans la douleur mon record sur marathon en 3h50. Merci coach pour tout ce que tu fais pour moi !!!

Arrive ensuite les valleuses d'Antifer, ouaha ça promet !!!

Je vois au loin des points de couleurs, on ne va qu’en même pas grimper ça et bah si. Les voilà les difficultés tant attendues.

Je fais 1 partie de la route avec 1 relayeuse du coin. Les côtes sont avalées en marchant, les descentes en assurant les appuis car c’est 1 vrai patinoire.Malgré ça j’ai le droit à 2 glissades sur les fesses dès la 1ère descente.

Je suis obligé de laisser partir, la locale qui m’accompagnait.

Nous passons ensuite à côté du golf d’Etretat.
La mer et ciel sont gris,dommage car le point de vue est super sympa.

Je croise malgré tout qq promeneurs cachés sous des capes de pluie.

Je commence à compter les km, on approche du 46ème km et tjrs pas d’Etretat en vue.

Je comprends assez vite qu’il y aura une petite rallonge à la distance que je pensais parcourir.C’est le jeu ma pov’ Lucette.

Enfin Etretat est à portée de vue. Je prend un concurrent dans le viseur.
Allez il faut que le double avant la descente...C’est chose faite.

On nous prévient de faire attention dans la descente, ça glisse.

Plus que qq centaines de mètres, plus que qq marches et puis là, surprise, j’aperçois le coach.

Je trouve ça cool, on va finir ensemble.

Mais les neurones se remettent vite à fonctionner : Comment se fait il qu’il soit seul ? Ou est Martial ?

Vu la vitesse à laquelle il descend, il a du se faire mal. M…, je pense tout de suite à une entorse ou qqch comme ça.
J’espère que ce n’est pas trop grave, car la saison est loin d’être fini pour lui.

Je l’appelle 2 fois et pas de réponses. J’arrive à sa hauteur et il me dit simplement : « j’ai pris 1 plomb »

Nous finissons donc en même temps ce trail de la Pointe de Caux en 4h22 pour 48 km et 800 D+.



L'élève (enfin un des élèves) et le Maitre

Nous nous réfugions vite sous la tente du ravito, et là je vois Titi qui commence à ne plus tenir debout.
Je lui donne 3 verres de coca, qq trucs à grignoter, mais rien n’y fait,il est gelé.
Les secouristes nous font monter dans la voiture pour un petit bilan.
Ok, tout va bien mais le coach est toujours aussi dans les choux et mort de froid.
Je fais mon possible pour le réchauffer et le faire manger (pour une fois je peux lui apporter 1 peu de ce qu’il nous donne si gentiment à nous tous ses « fillots »)

Au final, il lui faudra bien 1h et une bonne douche pour revenir à la normal.
Sans le vouloir il m’aura encore appris quelque chose, maintenant je sais ce qu’il entend par « j’ai pris 1 plomb ». Encore 1 belle leçon.

Le gamin (Martial) fini 13ème en 4h05, Flo est 18ème et moi 30éme. Il Faudra à Laurent un peu plus de 5h pour finir mais comme d'hab, il est content de son résultat.



le finish de Dawa

Je suis super surpris et heureux de ma perf et de ma course, surtout vu les conditions

Même si je suis 1 peu en dessous des consignes quelle progrès…le travail paye et me booste pour la fin du challenge.

Malgré l’état du parcours et la météo dantesque, cela reste 1 souvenir inoubliable.

Juste 1 petit regret : ne pas avoir pu encourager Maud qui effectuait le 3ème relais et a fini toute seule sous la pluie.

3 jours de récup et les choses sérieuses reprendront pour m’emmener jusqu’à la Sente aux moines mi octobre.

Un grand merci au coach pour sa gentillesse et pour me faire tant progresser.
Un grand merci aussi à l'orga et surtout à tous les bénévoles qui malgré les conditions ont tenus leur rôle de mains de maitre, ce qui était loin d’être facile.

Et pour ceux qui préfèrent le choc des images aux poids de mots voici de quoi les ravir



@ bientôt pour la suite de mes aventures...