Alors que pas mal de copains (Flo, Titi, Nico, Martial , Maud et Fifi) sont du côté de Millau sur l'ultra, le marathon ou Les templiers, il est enfin temps pour moi de vous faire 1 retour sur le dernier volet de ce challenge.
Flo et Martial s'alignant respectivement sur le 105 et le 70km des Templiers ce week end, ils avaient logiquement fait l'impasse sur cette dernière étape.
Du coup seuls Laurent et moi étions présents.
Suite à ma perf suprprise sur la Pointe de Caux, j'étais motivé pour faire qqch.
Flo et Martial avaient tout fait pour me conforter dans cette idée et les consignes du coach étaient brèves mais on ne peut plus claires : il va falloir prendre des risques.
C'est sous 1 soleil radieux mais frais (autour de 5°c au départ)que je prends le départ.
Comme souvent maintenant, je me place dans le peloton de tête au niveau de la ligne de départ.
9h, c'est parti. Je décide de partir autour de 160 puls pour ensuite pouvoir monter au fur et à mesure de la course.
Je fais attention à ne pas me laisser trop entrainer car les 16km sont partis en même temps que nous.
La 1ére cote arrive au bout d'1 km en sortant de Gruchet le valasse. Je garde mon rythme mais je commence déjà à me faire doubler.
Au début je n'y prête pas trop attention car ceux sont les coureurs du 16 km mais maintenant il y a aussi ceux du 30 km.
Je me pose pas mal de question : ce n'est pas normal, surtout si tôt dans la course, en plus en général c'est moi qui remonte et non le contraire.
Du coup je me referme sur moi même et continue en me concentrant sur mon plan de départ.
Le 1er ravito arrive au niveau du 5éme kilo au moment ou les 2 parcours se séparent.
Il va falloir gérer mon hydratation car je suis parti avec 1 seul bidon et je ne sais pas ou se trouve le 2ème ravito.
Cela me contrarie pas mal car je suis plutôt habitué à m'organiser à fonction de la distance à parcourir entre chacun d'entre eux et comme si ça ne suffisait pas je ne sais pas si le parcours fait 30 ou 32 km. Ce n'est pas grand chose, mais je pense que tout ça m'a perturbé.
Mais bon c'est aussi ça le trail, si je veux qqch de cadré, je n'ai qu'à faire de la route et puis en plus on est tous dans les mêmes conditions.
En sortant du Becquet la 1ére vrai difficulté s'annonce. Je monte marchant.
Par moment ça bouchonne 1 peu. je suis obligé de lever le pied car je n'arrive pas à doubler. Ça m'agace.
Du coup dans la descente qui suis je me lâche, je pense au coach et bascule le corps vers l'avant et forcement ça paye (merci Titi pour tes précieux conseils)
En sortant de la forêt, j'aperçois Martial en bas d'1 champs (aujourd'hui il joue les contrôleurs). Il m'avait prévenu que c'était un peu glissant, mais je reste sur ma lancée et envoie.
Il en profite pour me flasher au passage. C'est trop sympa.
Encore une longue côte mais celle là je la monte en trottinant.
On arrive à mi parcours, les puls ont tendance à baisser car je n'arrive pas à relancer correctement.
J'essaye de relancer la machine sur les parties roulantes mais je suis en dessous des 160 puls alors que normalement j'aurais du monter d'au moins 2-3 puls.
Vers le 21ème kilo, le ravito est enfin là. je fais le plein de mon bidon en y ajoutant de la poudre et de l'eau. j'échange 2-3 mots avec les bénévoles en essayant de perdre le moins de temps possible mais je me fais doubler par au moins 10 concurrents, j'enrage, tout est à refaire.
Je repars en essayant de rattraper mon retard.
Vers les 23éme kilo, être passé devant l'abbaye de Valasse, la deuxième grosse difficulté arrive. Là encore il faut marcher. Vu que c'est la dernière, j'essaye de trottiner dès que c'est possible.
Après cette côte, il faut tout donner jusqu'au finish. Mais là encore, les singles m'empêchent de doubler, même si parfois certains concurrents ont la gentillesse de s'écarter.
Sur le parcours on retrouve aussi le groupe des randonneurs et là c'est moins flagrant.Ils ont plus de mal a se ranger, plus par manque d'habitude je pense.
j'oublie le cardio, je ne sais pas ceux que font les puls mais je respire de plus en plus comme un chameau (petite comparaison de l'ami Martial).
En bas de la dernière descente de goudron que j'ai descendu comme 1 bolide (enfin pour moi) je retrouve Martial, il fait qq métres avec moi.
Il m'encourage "là au moins tu envoies".
Encore un petit tour de piste, j'essaye de rattraper le concurrent devant moi mais rien a faire.
Je passe la ligne 61/230 en 2h36min49 (le 1er fini en 2h09) les 30 km et 880 D+ soit du 11,48 km/h (Laurent la franchira lui à peine 10' après moi et comme d'hab avec la banane)
Je suis 1 peu déçu, mais vu mon état de fatigue, j'ai malgré tout tapé dedans.
Peut être aurais je pu faire un peu mieux ,peut être pas.
Je suis mitigé. Mon classement me laisse un peu sur ma faim, mais les autres étaient meilleurs c'est tout.
Maintenant place à 1 bonne douche avant d'aller déguster 1 bonne tartiflette chez Martial.
Au final ce fut une super journée : une course sympa, du soleil , des copains et une bonne bouffe...on n'est pas loin d'une journée parfaite.
@ bientôt pour la suite de mes aventures...